Une société qui n'est pas fondée sur l'éthique, l'auto-réflexion, l'empathie et la beauté est une société qui a perdu son essence.
(Brian Rosenberg)
Document T061
Le présent rapport analyse cinq cadres de gestion en vue d'en établir les zones de chevauchement et les particularités. Son objectif est de discuter de la manière dont ces cadres pourraient être intégrés en vue de produire un cadre de travail plus global pour une meilleure efficacité organisationnelle.
L'analyse se concentre sur les cadres de travail utilisés au sein du Secrétariat du Conseil du trésor mais tient compte également d'un modèle britannique qui attire l'attention depuis quelque temps. Les cadres ou modèles de l'analyse sont les suivants :
- Critères canadiens de qualité pour le secteur public, de l'Institut national de la qualité (INQ);
- Modernisation de la fonction de contrôleur (y compris les politiques en matière d'examen, de vérification interne et d'évaluation);
- Cadre de gestion des risques;
- Cadre de saine gestion des ressources humaines dans la fonction publique;
- Modèle d'excellence dans la fonction publique (Public Service Excellence Model-PSEM), mis au point par Colin Talbot.
L'analyse expose les éléments de chaque cadre, répartis selon trois catégories : son objectif, ses principes (ou valeurs) et ses critères (ou domaines). Dans chaque catégorie, les caractéristiques du modèle sont recoupées avec le cadre de l'INQ pour faciliter l'identification des éléments qui lui sont propres et de ceux qu'il partage avec d'autres modèles.
Il en ressort que chaque modèle comporte des caractéristiques de valeur :
- le modèle de l'INQ offre une perspective globale sur l'efficacité organisationnelle, en mettant l'accent sur l'amélioration continue;
- la Modernisation de la fonction de contrôleur met l'accent sur les rapports sur le rendement externe, la primauté du Parlement et l'utilisation de normes comparatives; ce cadre souligne l'importance de mécanismes capables de recueillir des données de qualité utiles, et de l'aptitude à utiliser cette information afin d'améliorer le rendement; les politiques en matière de vérification interne et d'évaluation exposent les principes préalables à la tenue des examens en cause;
- le Cadre de gestion des risques enrichit la discussion sur la gestion des processus dans la perspective de la gestion des risques;
- le Cadre de saine gestion des ressources humaines dans la fonction publique procure une orientation approfondie de la gestion des RH applicable à tous les aspects de la gestion de la qualité;
- le PSEM insiste tout particulièrement sur l'importance du partenariat, de l'établissement des rapports et de l'habilitation organisationnelle.
La discussion sur les rapprochements possibles entre ces modèles débouche sur les conclusions suivantes :
- le modèle de l'INQ est celui qui englobe le mieux la dynamique de l'efficacité organisationnelle;
- lors de futurs travaux relatifs à ces cadres de travail, il faudra veiller à la mise au point de principes et de critères de gestion de la qualité en ce qui concerne les liens entre l'organisation et son environnement externe; en particulier, il faudra envisager des dispositions en matière de responsabilisation et d'information sur le rendement, de même qu'en ce qui touche la création et le maintien de partenariats;
- la logique et la structure des cadres existants permettent d'apporter les correctifs nécessaires de manière à obtenir pour l'efficacité organisationnelle un nouveau cadre qui découle des cadres existants au lieu de constituer une toute nouvelle initiative;
- alors qu'en matière de gestion l'intérêt des citoyens se trouve au coeur de la pensée contemporaine, aucun des modèles ne prévoit expressément l'intervention des citoyens, au-delà de l'établissement de normes de service. La participation des citoyens est particulièrement absente de la planification et de la mise au point des produits et des services ainsi que de la conception de mesures du rendement et de l'élaboration de plans d'amélioration.
60 pages, 413ko [format PDF]